Lors de la rédaction de la RT 2012, quatre syndicats spécialisés dans les fenêtres ont décidé d'étudier l'impact de la surface des parois vitrées sur le besoin en énergie des bâtiments résidentiels. Les résultats montrent qu'en apportant un apport solaire par des baies vitrées, le chauffage et l'éclairage, deux postes consommateurs d'énergie, peuvent être réduits.

La Chambre syndicale des fabricants de verre plat (CSFVP), le syndicat national de la construction des fenêtres, façades et activités associés (SNFA), le syndicat national de la fermeture de la protection solaire (SNFPSA) et l'union des fabricants de menuiseries extérieures (UFME) ont, en effet, souhaité étudier l'impact de la surface des parois vitrées sur le besoin en énergie des bâtiments résidentiels.
Cette étude, réalisée par le cabinet Cardonnel, spécialisé dans les études thermiques, a été exécutée dans 3 zones climatiques de France (Nancy, La Rochelle "Zone H2b" et Carpentras), régions où se construisent le plus grand nombre de logements et qui couvrent également un large éventail de climats. Deux styles de bâtiments ont aussi été étudiés : une maison de 90 m2 et un immeuble de 5 niveaux d'une superficie de 840 m2 habitables et comportant 4 studios et 8 appartements. De plus, 4 paramètres d'une baie vitrée (la surface, le coefficient de transmission thermique (Uw), le facteur solaire (Sw) et le facteur de la transmission lumineuse (TLw)) sur le Bbio* ont été retenus.

 

Graphique
Graphique © Accroître la surface vitrée réduit le Bbio
Les résultats de cette étude montrent donc que l'augmentation des surfaces vitrées (jusqu'à 25%) permet de réduire les besoins de chauffage, diminuer le Bbio de 4 à 10 points, soit 2 à 5 kWhep/m2, et de réduire les besoins en éclairage artificiel de près de 15%.

 

A noter qu'aujourd'hui, la moyenne actuelle de la surface vitrée dans le neuf, par rapport à la surface habitable, est descendue à 13%. Mais avec la future RT 2012, c'est un minimum de 1/6, soit 17% de surfaces vitrées qui va être imposé et donc garantir la construction de bâtiments résidentiels lumineux, confortables et agréables à vivre.

 


*Rappel du BBIO
Dans la future RT 2012, les besoins énergétiques sont évalués par le coefficient bilan bioclimatique du bâtiment (Bbio). Ce coefficient qualifie l'enveloppe du bâtiment selon 3 postes : chauffage, climatisation et éclairage, et plus le Bbio est faible, plus l'enveloppe du bâti est isolante et plus la consommation d'énergie est faible.

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