Dernière partie du baromètre Batiactu consacré à l'activité de la construction. Cette fois, il s'agit d'analyser la conjoncture en termes d'effectifs et aussi de comprendre l'évolution de l'activité en fonction de la demande des différents types de clientèle. Détails.

Après avoir décortiqué l'activité de la construction sur deux périodes (3e et 4e trimestres), cette dernière partie du baromètre édité par Batiactu et Développement Construction évoquera l'activité en termes d'effectifs, ainsi que l'analyse de la demande des diverses clientèle du secteur.

En ce qui concerne les 3 derniers mois, il apparaît que la stabilité des marchés du bâtiment se traduit par une stabilité des effectifs. Ainsi, Près des trois quarts des professionnels du bâtiment interrogés ont constaté une stabilité des effectifs totaux (salariés ou non) de leur société/cabinet au cours des 3 derniers mois. Toutefois, il faut souligner que les maîtres d'ouvrage sont plus nombreux que la moyenne à avoir noté une certaine contraction de leurs effectifs, sans pour autant que ce pourcentage n'atteigne des proportions importantes (graphique 1).

Même tendance pour les 3 prochains mois, la stabilité est de rigueur au vu de la stabilité à venir des marchés du bâtiment. Il en ressort que 70 % des professionnels du bâtiment interrogés pensent que les effectifs totaux (salariés ou non) de leur société/cabinet vont faire preuve d'une certaine stabilité au cours des 3 prochains mois. Toutefois, notons que les distributeurs sont plus nombreux que la moyenne à envisager une augmentation de leurs effectifs, tandis que les maîtres d'ouvrage songent plutôt à une réduction (graphique 2).

Concernant la demande des clientèles, on s'aperçoit que c'est le particulier qui impulse le marché. Globalement, au sein de la population des professionnels du bâtiment interrogés :

- 79 % ont déclaré travailler pour le compte de particuliers,

- 54 % ont déclaré travailler pour le compte de maîtres d'ouvrage publics,

- 49 % ont déclaré travailler pour le compte de maîtres d'ouvrage privés de l'immobilier (constructeurs de maisons individuelles, promoteurs),

- 55 % pour le compte d'autres maîtres d'ouvrage privés,

- 42 % pour le compte d'entreprises de mise en œuvre.

- Pour ces professionnels, le marché est resté massivement soutenu par la demande des particuliers, tandis que la demande émanant des maîtres d'ouvrage privés, et notamment des maîtres d'ouvrage de l'immobilier, s'est inscrite plutôt en baisse (graphique 5 et 6).

Toutefois des différences de vision sont à souligner selon les catégories d'entreprises. Ainsi, il apparaît que :

- Concernant la demande émanant des particuliers : les maîtres d'ouvrages sont plus nombreux que la moyenne à déplorer une baisse de la demande émanant des particuliers tandis que les maîtres d'œuvre parlent plus volontiers de stabilisation (graphique 3),

- Du côté des maîtres d'ouvrage publics : près d'une entreprise sur 2 déclare avoir noté une baisse de la demande des maîtres d'ouvrage publics tandis que les maîtres d'œuvre parlent, une fois de plus, plus volontiers de stabilisation (graphique 4),

- Enfin, pour les entreprises de mise en œuvre : les entreprises de mise en œuvre ont tendance, dans des proportions supérieures à la moyenne, à déplorer une baisse de la demande émanant de leurs consœurs reflétant ainsi une baisse des travaux de sous-traitance (graphique 7).

L'enquête de conjoncture a été réalisée à partir de quelque 700 enquêtes conduites par Internet auprès de l'ensemble des professionnels du bâtiment (prescripteurs, architectes, économistes, maîtres d'ouvrage, maîtres d'œuvre, constructeurs, entreprises de mise en œuvre, distributeurs, industriels du BTP, professionnels de l'immobilier…). Les données ont été recueillies entre le 10 et le 25 septembre dernier.


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