Un appel à la grève pour protester mercredi contre la fermeture des trois sites du groupe français de distribution électrique a mobilisé 30 à 85 % des salariés en province, mais peu au siège de Rueil-Malmaison.

«Le pourcentage de grévistes (a) avoisiné les 70 % sur la région Normandie, 85% sur celle de Poitou-Charentes-Limousin et 30% sur Grenoble», a affirmé Force ouvrière métaux dans un communiqué citant le délégué syndical central, Pierre Edelman.

De son côté, Anne Héry, responsable du syndicat CAT (Confédération autonome du travail) a souligné le peu de mobilisation des salariés du siège de Schneider Electric France où quelques "800 administratifs" travaillent à Rueil-Malmaison.
«Les salariés se sont plus mobilisés en province notamment dans l'Eure et à Angoulême que ceux du siège de Rueil qui n'ont peut-être pas compris qu'après la disparition des sites de production, les administratifs ne seront plus utiles», a-t-elle déclaré à l'AFP.
La direction du groupe français de distribution électrique a annoncé, le 3 juin en CCE extraordinaire, un plan de restructuration prévoyant la fermeture de trois sites dans l'Eure, en Isère et en Charente, concernant environ 730 personnes d'ici fin 2007.
«Cette annonce est un coup de poignard à l'emploi», ont estimé les syndicats CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC et CAT-autonome qui ont également dénoncé «le transfert de certaines activités en Indonésie, en Chine et en République tchèque».
La direction de Schneider Electric France a indiqué que ce projet «répond à la nécessité de localiser les sites de production au plus près des ventes» et avait précisé qu'il serait mis en place «sans licenciement et dans le plus grand respect des personnes».
Les sites concernés sont Angoulême (Charente), Pacy-sur-Eure (Eure) et Moirans, près de Grenoble (Isère), où sont prévus d'ici fin 2007 quelque 280 départs à la retraite et 450 reclassements.

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