Dreux transforme son coeur d'agglomération (diaporama)

 

Le projet «Cœur d'agglomération» est né d'une réflexion engagée en 2005 autour du maire Gérard Hamel, en fonction depuis 1995. «Avant cette date, les différents travaux engagés étaient plus ponctuels, réalisés dans l'urgence pour panser les plaies», ne pas perdre davantage de population et de redynamiser le commerce. Depuis une dizaine d'années, plusieurs politiques d'investissement public ont été menées, et la ville a regagné 1.000 habitants, passant à environ 35.000 aujourd'hui (56.000 habitants pour l'agglomération, qui compte 19 communes).

Attirer les investisseurs privés

Le programme, en gestation depuis un an et demi, veut «donner de la cohérence aux différents travaux», mais aussi guider les investissements privés, notamment en matière de logement, dans une ville qui compte plus de 50% de logements sociaux. «Nous voulons réussir à rétablir des programmes privés», explique Emilie Neveu. Il s'agit de «donner un second souffle» à un périmètre d'environ 80 hectares comprenant l'ancien cœur médiéval, le centre ville, le pôle gare élargi, et une trentaine d'hectares de friches industrielles, pour en faire un véritable cœur d'agglomération avec tout ce que cela implique en termes de transports, de programmes immobiliers et de pôles d'entreprises. Le projet comprend notamment 30.000 m² de zones tertiaires, 1.000 logements dont un quartier «durable», 15.000 m² de surfaces de vente, et 160.000 m² d'espaces publics à retraiter sur une échéance de dix ans.

Elargir le cœur de la ville

Au terme d'un marché d'étude visant à définir le projet, le cabinet La fabrique urbaine a été désigné en novembre dernier. «Nous avons essayé de comprendre comment cette ville située à seulement une heure de Paris en train pourrait devenir plus attractive, et transformer un centre ville constitué principalement d'une grande rue commerçante en quelque chose de plus ambitieux, qui rayonnerait sur le reste de l'agglomération», explique Anne Giroud, de la Fabrique urbaine. «Nous nous sommes interrogés sur la manière dont on construit un projet global, pas seulement les 80 hectares à aménager, mais aussi prendre en compte le patrimoine commercial et la dynamique touristique et l'habitat».
Le projet est alors formalisé en trois grands axes : le premier vise à recréer une dynamique dans le centre historique et développer un véritable parcours chaland, en renforçant les équipements commerciaux, particulièrement dans les domaines qui font actuellement défaut comme les enseignes liées à la restauration, à la culture et aux loisirs. L'idée est aussi de créer un ring autour de cette zone partagée et de valoriser les espaces publics. «Dreux est un site de vallées et a la chance d'avoir une rivière, la Blaise. Nous voulions valoriser toutes ces ambiances qui nous ont surpris en arrivant», commente Anne Giroud. Le deuxième axe de ce projet est celui d'un «boulevard moderne», une nouvelle entrée dans la ville menant au futur quartier, à la place des friches industrielles. Un autre atout de Dreux est la proximité de sa gare par rapport au centre ville. Le but est d'y créer un véritable pôle économique avec une pépinière d'entreprises. Enfin, le projet veut mettre en avant le paysage existant en valorisant son relief et les richesses de son patrimoine, tout en faisant le lien entre ces promenades et les quartiers d'habitation. Pour rendre la ville attractive aux yeux des investisseurs, mais aussi des touristes, au carrefour entre Paris et la Normandie.