Une milliardaire corso-italienne et le fondateur d’une célèbre boîte de nuit de l’Ile de Beauté s’affrontent au tribunal de grande instance d’Ajaccio. Au centre de la dispute, une villa achetée par la milliardaire sur les terres du propriétaire de la discothèque.

La maison fortifiée de Murtoli, située au sud de Sartène, en Corse, est l’objet d’une bataille juridique entre l’épouse Corse d’un industriel italien fortuné et le fondateur de la boite de nuit Via Notte, à Porto Vecchio. En 2001, Anne de Carbuccia, l’épouse d’un industriel italien, achetait la demeure datant du XVIIème siècle. Mais en 2005, elle aurait été chassée de chez elle par Paul Canarelli, fondateur de la célèbre boite de nuit et propriétaire de la «réserve de chasse» de 2.000 hectares sur laquelle se trouve la maison.

Selon Anne de Carbuccia, Paul Canarelli, qui possède onze des douze bergeries du domaine de Murtoli qu’il a transformés en gîtes de luxe, l'aurait chassée de chez elle en juin 2005 lorsqu’il a compris qu’elle n'était pas seulement locataire mais propriétaire de la maison. Anne de Carbuccia affirme aussi avoir une confirmation écrite de Paul d’Ortoli, ancien propriétaire de la maison, que Paul Canarelli n'était plus son locataire au moment de l’achat et qu'elle en est bien propriétaire. Paul Canarelli, lui, affirme posséder une lettre disant le contraire. Il conteste la vente et affirme qu'il disposait d'un bail commercial verbal lui permettant d'exploiter la maison. Il ajoute en outre qu’Anne de Carbuccia ne dispose d'aucun droit de passage sur ses terres.

L’avocat de cette dernière demande le respect des droits de propriété et de passage de sa cliente, sous peine d'une astreinte de 5.000 euros par jour. Il réclame aussi plus de 500.000 euros à Paul Canarelli pour «le préjudice dont il est responsable» depuis 2005. La partie adverse rétorque être face à un acte de propriété «resté clandestin de 2001 à 2008, puisqu'il vient seulement d'être publié aux hypothèques». Il appartient désormais au juge des référés du tribunal de grande instance d’Ajaccio de trancher dans cette affaire. Il s’est donné jusqu’au 3 juin.

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