Arles a décidé de construire des logements sociaux adaptés aux tsiganes en voie de sédentarisation. 47 roulottes en dur vont être construites en bordure du canal.
Depuis sept ans, 70 caravanes, pour 250 personnes, s'entassaient sur le bord du canal. Depuis longtemps, les associations tsiganes réclamaient des lieux d'accueil diversifiés pour répondre à la variété de leurs modes de vie, ce que ne prévoyait pas la loi Besson du 5 juillet 2000, qui ne contraint les communes qu'à laisser à disposition des population nomades un terrain d'accueil provisoire.
Dans un an, ce paysage de lamentation aura disparu, grâce à la construction de 47 maisonnettes d'un étage, allant du T2 de 55m² au T6 de 120m², avec jardin. Construites par la société de HLM Vaucluse Logement, " elles rappelleront les roulottes, par la forme du toit l'habillage en bois ou la coloration de leurs façades ", explique Rasto Konic, l'architecte.
Au pays des Gypsy Kings, cette opération, qui s'inscrit dans le cadre d'un dispositif municipal diversifié d'accueil des gens du voyage, vient de voir la pose de sa première pierre. Elle résulte de l'étude de besoin menée en 1997 auprès des populations tsiganes de la commune. Elle sera complétée en 2004 par l'aménagement d'une aire d'accueil pour 35 à 40 caravanes et de terrains familiaux (bâti simple et caravanes) pour 3 familles semi-sédentaires, selon la municipalité.
Arles est voisine des Saintes-Maries-de-la-Mer, où se déroule chaque année un très grand pèlerinage gitan. La ville est depuis longtemps une destination privilégiée des gens du voyage. Aujourd'hui, quelque 150 familles sédentarisées y vivent, principalement dans des HLM au nord de la ville. D'autres occupent, sans titre et parfois depuis 40 ans, des terrains.
La sédentarisation, inspiré par la nouvelle génération, impose à la commune de trouver des solutions adaptées, qui mettent également fin à des occupations de fait. " J'aurais aimé continuer le voyage mais les enfants ne suivent plus. Ils aspirent au bien-être d'une vraie maison. Mais nous ne voulions pas être séparés, vivre en HLM, pour conserver nos traditions ", raconte Antoine Hernandez, pasteur pentecôtiste, ravi qu'une solution ait été trouvée dans la concertation.
L'architecte a en effet cherché à prendre en compte les habitudes et le mode de vie de cette population, tout en évitant le phénomène de ghettoïsation. Une vaste salle au rez-de-chaussée pour les réunions familiales, de grandes baies vitrées pour conserver un lien avec la nature, des espaces verts pour la vie communautaires. Un accompagnement social des familles et une formation des bailleurs sociaux à la culture tsigane ont été prévus, en liaison notamment avec une association locale proche des tsiganes, " Yaka de gitana ".
En contrepartie, la ville entend ne plus tolérer la présence sauvage de caravanes sur son territoire. " Après s'être mise en conformité avec la loi Besson, la ville pourra prendre un arrêté interdisant les stationnements en dehors des aires prévues et recourir à la force publique sans être obligée de passer en justice pour des référés d'expulsion ", prévient David Grzyb, adjoint au logement.
L'opération de 4,5 millions d'euros est subventionnée à 48%. Les loyers s'étaleront entre 214 et 457 euros, hors aides au logement.
Dans un an, ce paysage de lamentation aura disparu, grâce à la construction de 47 maisonnettes d'un étage, allant du T2 de 55m² au T6 de 120m², avec jardin. Construites par la société de HLM Vaucluse Logement, " elles rappelleront les roulottes, par la forme du toit l'habillage en bois ou la coloration de leurs façades ", explique Rasto Konic, l'architecte.
Au pays des Gypsy Kings, cette opération, qui s'inscrit dans le cadre d'un dispositif municipal diversifié d'accueil des gens du voyage, vient de voir la pose de sa première pierre. Elle résulte de l'étude de besoin menée en 1997 auprès des populations tsiganes de la commune. Elle sera complétée en 2004 par l'aménagement d'une aire d'accueil pour 35 à 40 caravanes et de terrains familiaux (bâti simple et caravanes) pour 3 familles semi-sédentaires, selon la municipalité.
Arles est voisine des Saintes-Maries-de-la-Mer, où se déroule chaque année un très grand pèlerinage gitan. La ville est depuis longtemps une destination privilégiée des gens du voyage. Aujourd'hui, quelque 150 familles sédentarisées y vivent, principalement dans des HLM au nord de la ville. D'autres occupent, sans titre et parfois depuis 40 ans, des terrains.
La sédentarisation, inspiré par la nouvelle génération, impose à la commune de trouver des solutions adaptées, qui mettent également fin à des occupations de fait. " J'aurais aimé continuer le voyage mais les enfants ne suivent plus. Ils aspirent au bien-être d'une vraie maison. Mais nous ne voulions pas être séparés, vivre en HLM, pour conserver nos traditions ", raconte Antoine Hernandez, pasteur pentecôtiste, ravi qu'une solution ait été trouvée dans la concertation.
L'architecte a en effet cherché à prendre en compte les habitudes et le mode de vie de cette population, tout en évitant le phénomène de ghettoïsation. Une vaste salle au rez-de-chaussée pour les réunions familiales, de grandes baies vitrées pour conserver un lien avec la nature, des espaces verts pour la vie communautaires. Un accompagnement social des familles et une formation des bailleurs sociaux à la culture tsigane ont été prévus, en liaison notamment avec une association locale proche des tsiganes, " Yaka de gitana ".
En contrepartie, la ville entend ne plus tolérer la présence sauvage de caravanes sur son territoire. " Après s'être mise en conformité avec la loi Besson, la ville pourra prendre un arrêté interdisant les stationnements en dehors des aires prévues et recourir à la force publique sans être obligée de passer en justice pour des référés d'expulsion ", prévient David Grzyb, adjoint au logement.
L'opération de 4,5 millions d'euros est subventionnée à 48%. Les loyers s'étaleront entre 214 et 457 euros, hors aides au logement.