Un contrôle inopiné de l’Inspection du Travail sur le chantier du futur magasin du discounter Aldi, à Pfaeffikon, près de Zurich, a révélé que certains ouvriers n’étaient pas déclarés et percevaient des salaires de «dumping», selon une information parue lundi dans le journal suisse «Blick».

A l'arrivée du contrôleur, plusieurs ouvriers ont pris la poudre d'escampette, raconte un témoin interrogé par le journal. Il s'agissait de 5 plâtriers, employés d'une société du sud de l'Allemagne.

Après leur retour sur le chantier, le contrôleur a constaté que 4 d'entre eux n'étaient pas en règle. En outre, ils touchent des salaires bien inférieurs à celui auquel ils ont droit, en vertu du droit suisse. Selon le journal, ils sont payés entre 10 et 12 euros de l'heure, alors qu'ils devraient au moins percevoir 22,50 FS (14,5 euros) de l'heure, ainsi qu'une prime déjeuner de 10 euros. Selon le porte-parole d'Aldi Suisse, le discounter allemand ignorait totalement ces pratiques. «L'entreprise ne respecte pas ses obligations contractuelles, ceux qui travaillent pour nous doivent signer un engagement selon lequel ils respectent la législation du travail», a-t-il ajouté.

C'est la deuxième fois que l'inspection du travail suisse épingle Aldi, qui est en train de préparer son installation en Suisse. Des contrôles sur le chantier du siège d'Aldi-Suisse à Embrach, près de Zurich, en 2004, ont montré que des peintres et des plâtriers, envoyés par une entreprise allemande, ne touchaient que 11 euros de l'heure. L'entreprise a été obligée de verser des compléments de salaires à ses ouvriers.

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