Des statues nues, en fer et en fibre de verre, et de taille humaine ont fait leur apparition au sommet des immeubles New Yorkais. L'exposition «Event Horizon», de l'artiste Antony Gormley, propose aux habitants de New York un autre regard sur leur place dans la ville.
De curieux personnages en fer et en fibre de verre ont envahi New York. 31 sculptures de l'artiste britannique Antony Gormley se promènent sur les toits de la ville, dans le cadre de son exposition «Event Horizon». Tout en haut du Flatiron Building et des immeubles environnants, ces hommes nus, modelées d'après le corps de leur créateur, se dressent au-dessus de la ville qui ne dort jamais pour regarder l'horizon. D'ailleurs, la police a dû prévenir les passants qu'il ne s'agissait que de statues, et pas de vraies personnes prêtes à se jeter dans le vide. Quelques statues sont aussi éparpillées parmi les passants, dans le Madison Square park.
L'exposition, visible jusqu'au 15 août, est organisée avec Mad. Sq. Art, un programme public d'art. «La ville de New York regorge d'une communauté culturelle très diverse, et c'est en grande partie parce que nous avons adopté des artistes visionnaires et développé une tradition d'art public de renommée mondiale dont nous sommes fiers», a indiqué le maire, Michael R. Bloomberg, lors de l'inauguration de l'exposition. Antony Gromley, lui, commente son œuvre en indiquant qu'«Event Horizon donne vie à la ligne d'horizon pour encourager les gens à regarder autour d'eux. Dans ce procédé de regarder et trouver, ou regarder et chercher, le passant peut réaffirmer sa position dans le monde et se retrouve conscient du statut de son intégration».