Le Président de l'Union sociale pour l'habitat, et ancien ministre d'Etat, affiche publiquement ses doutes sur la politique du logement social.

Depuis la présentation du projet de loi de finance du ministère du Logement par Gilles de Robien le 26 septembre dernier, l'Union sociale pour l'habitat fait grise mine. Les réductions et gels de crédits n'annoncent pas une période faste, à l'heure même où, par la voix de Jean-Louis Borloo le gouvernement se déclare " très préoccupé " par les questions d'insalubrité et de cadre de vie dans le logement social.

Cette politique contradictoire de rigueur budgétaire et d'ambition pour le renouvellement urbain laisse Michel Delebarre perplexe : " l'Union sociale pour l'habitat, qui s'est mobilisée pour mettre en œuvre cette politique [de renouvellement urbain], manifeste son inquiétude devant les mesures annoncées et sera particulièrement attentive à ce que les moyens budgétaires soient mis en œuvre sans délai pour répondre aux besoins sociaux ".

Cette lettre ouverte fait écho à celle du 27 septembre dernier, où Michel Delebarre avait expliqué que " s'il est normal que les crédits soient d'abord assurés dans les quartiers prioritaires de la politique de la Ville, ce ne peut être au détriment des locataires des autres ensembles où des réhabilitations sont indispensables afin d'améliorer le cadre de vie de leurs locataires ".

Pour l'Union sociale pour l'habitat, qui vient de réaliser sa mutation de fond et cherche à travailler son image, dégradée, auprès des locataires, il est tout à fait anormal que " le projet de loi rectificative pour 2002 prévoit une annulation de crédits budgétaires pour le logement social, et plus particulièrement pour l'action foncière en Ile-de-France, qui, après un gel des crédits durant 6 mois, éloigne tout espoir de maintenir l'effort de relance engagé en 2001 par les organismes HLM ".

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