Le tremblement de terre qui a fait de nombreuses victimes en Italie, ce 24 août 2016, remet en lumière l'existence du risque sismique. Où se situent les zones les plus susceptibles d'être exposées à une secousse tellurique en France ? Quelle est précisément la réglementation en ce qui concerne les constructions neuves ? Certains bâtiments doivent-ils être plus renforcés que d'autres ? Qu'en est-il du bâti existant ? Eléments de réponse.
La France est un pays à risque sismique modéré. Son territoire métropolitain ne subit chaque année que quelques centaines de secousses d'intensité faible, dont une vingtaine seulement dépasse une magnitude de 3,5. Pourtant, le pays a connu, par le passé, des tremblements de terre dévastateurs, notamment en Provence. Un séisme similaire à celui de Lambesc en 1909 par exemple, pourrait provoquer des centaines de victimes et des milliards d'euros de dégâts. Face à ce risque, faible mais existant, le pays a mis en place différentes règles destinées à limiter l'ampleur des destructions et à préserver les vies humaines.
Dans le domaine du bâtiment, l'objectif principal en cas de secousse forte, est que la construction puisse subir des dommages graves tout en restant debout, sans s'effondrer sur ses occupants. En cas de secousse moins intense, la réglementation vise à limiter les dégâts et les pertes économiques. Entrée en vigueur pour tous les permis de construire déposés à partir du 1er mai 2011, la réglementation sur la construction parasismique a été définie dans deux décrets du 22 octobre 2010. Elle repose sur deux critères distincts : la localisation géographique, d'une part, et la nature de l'ouvrage, d'autre part. L'arrivée de l'Eurocode 8, les règles harmonisées au niveau communautaire, a conduit à cette mise à jour des textes nationaux qui dataient de 1991.
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