D'après une étude réalisée par l'IFOP, l'attirance des Français pour la construction bois, notamment dans des projets de rénovation et d'agrandissement se confirme mais certaines réticences persistent. Mise en œuvre jugée compliquée, coût élevé, entretien contraignant... Autant d'éléments qui les empêchent de passer à l'acte.

S'il y a dix ans, construire en bois était encore quelque chose de rare en France, aujourd'hui, cela est devenu quelque chose de commun. En dix ans, la perception des Français a en effet beaucoup évolué par rapport à ce type d'habitat : ils en ont une image beaucoup plus positive qu'avant et ont abandonné certains préjugés.

 

D'après une étude* réalisée par l'IFOP pour le site Bois.com, 65% se disent d'ailleurs prêts à opter pour du bois pour un projet de rénovation, d'agrandissement ou d'aménagement extérieur. "Ce chiffre est très encourageant. Il confirme ce que j'ai pu moi-même constater sur le terrain, commente Jean Julien-Laferrière, architecte spécialisé depuis plus de dix ans dans la construction bois. Désormais, les gens osent faire le choix du bois".

 

En plus de son attrait esthétique, de ses apports en termes de confort et de son intérêt écologique, bien assimilés, les Français lui reconnaissent désormais de nouvelles qualités comme, par exemple, une bonne solidité et une excellente durabilité dans le temps. Ils ont également compris que les constructions en bois ne présentaient pas plus de risque d'incendie qu'une autre. "Les gens ont cru pendant longtemps qu'elles étaient plus sensibles au feu que les autres. Or, c'est complètement faux, insiste Françoise-Hélène Jourda, architecte spécialisée dans le développement durable. Si le bois de charpente est bien dimensionné, il ne brûle pas. En tout cas, il brûle moins vite, ce qui permet à la construction de rester plus longtemps debout".

 

Principal blocage : le coût
Bois.com
Bois.com © Bois.com
Seulement voilà : si les Français sont fortement attirés par le bois, ils n'optent encore pas forcément majoritairement pour lui. L'étude de l'IFOP révèle en effet qu'un certain nombre de blocages persistent par rapport aux constructions bois. Parmi eux : le coût, qui reste plus élevé que celui d'une construction maçonnée. Un argument que les professionnels ne contestent pas. "Certes, nous ne sommes pas les plus compétitifs, même pour une maison d'entrée de gamme, reconnaît Luc Charmasson, vice-président du CODIFAB (Comité professionnel de développement des industries françaises de l'ameublement et du bois). Mais nous travaillons à faire baisser les prix et, cela devrait changer d'ici deux ou trois ans. Après, il ne faut pas perdre de vue que si l'investissement est plus élevé au départ, il peut être rentabilisé par la suite grâce notamment aux économies d'énergie qui pourront être réalisées ainsi qu'à la plus value immobilière dont les propriétaires vont pouvoir bénéficier en cas de vente".

 

Lire la suite en page 2

actionclactionfp