Entre les mains de Carole Gayet, architecte et paysagiste, les écuries d'une ancienne bâtisse se transforment en une maison d'hôte lumineuse, tournée vers l'extérieur et proposant pas moins de cinq terrasses ! Visite d'un lieu baigné du soleil provençal.
Dans la demeure de Carole Gayet, à L'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse), chaque recoin a une histoire. Et pour cause : La Carol'isle est installée dans les écuries de l'ancienne Auberge du cheval blanc, construite en 1645. "Au cours des siècles, la bâtisse aurait eu plusieurs usages, notamment celui de maison close !", nous raconte la propriétaire des lieux. Entre les mains de cette architecte et paysagiste, le lieu est devenu une maison d'hôte chaleureuse et ouverte sur la belle nature provençale.
Lorsque Carole et son mari rachètent la bâtisse en 2008, près de trois ans de travaux sont nécessaires pour en faire une maison d'hôte de près de 600 m². "Nous avons utilisé exclusivement des matériaux respectueux de l'environnement. Cela a été plus compliqué que prévu, mais nous avons réussi à faire ce que nous souhaitions", se souvient Carole Gayet. Le couple insiste surtout sur la préservation des pierres d'origine du mur d'enceinte, ou du portail en fer forgé datant du XVIIIème siècle.
Pour installer un jardin d'hiver, une piscine et un garage, le couple a dû faire une croix sur près de 120 m² de surface. "Je me suis consolée en créant 150 m² de terrasse à chaque étage", explique Carole Gayet en riant. Le patio et les quatre terrasses deviennent les points d'attraction de la maison d'hôte, "comme un jardin dans la ville". Carole Gayet, qui rêvait d'une maison de famille centrée sur les aménagements extérieurs et les végétaux, se régale !
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Entre atelier d'artiste et pierres d'origine
Dans le patio, cœur de la maison, une fontaine semble d'origine - elle a pourtant été faite pour les nouveaux propriétaires. "Je voulais une structure rappelant un abreuvoir, en souvenir des écuries", nous confie Carole Gayet. Un jardin d'hiver constitue l'essentiel du rez-de-chaussée, sous une magnifique verrière qui accueille un salon et une salle à manger.
A l'intérieur, Carole Gayet profite des atouts naturels de la bâtisse, comme les nombreuses poutres, pour créer un style industriel proche de celui d'un atelier d'artiste. Ce fil rouge commence dans le jardin d'hiver et sa cave à vin installée dans un ancien puits, et se termine dans le bureau de la propriétaire, qui arbore des portes réalisées par un ferronnier d'art.
"Quelques éléments de déco rouges jalonnent aussi la maison", ajoute l'architecte paysagiste. Preuve en est, les plans de travail de la cuisine, en carreaux de Salerne rouges, chacun d'une teinte différente. Un billot en bois et un autre plan de travail, en zinc, rappellent l'esprit de loft industriel. "Tout est ouvert et très lumineux, mais l'on trouve tout de même des coins intimes", précise Carole Gayet.
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A chaque chambre sa terrasse privative
A chacun des deux étages de la maison d'hôte, se trouvent les chambres et leurs terrasses privatives. Au premier, la "suite des oliviers", classique et chaleureux appartement de 60 m², profite d'une terrasse plein sud surplombant le patio et le jardin d'hiver. Un peu plus loin, la piscine et ses deux couloirs de nage. C'est également à cet étage que se trouvent les appartements privés des propriétaires, une chambre réservée aux amis, et un escalier menant au bureau de Monsieur. Une véritable maison de famille.
Au second étage, se cache le "loft de l'écrivain". Le beau rouge sombre en tête de lit s'y marie à merveille avec le gris des poutres apparentes. "On a pu profiter des volumes énormes que proposait la maison", note Carole Gayet. Là encore, une petite terrasse, idéale pour la lecture et l'écriture, appelle à la détente.
Enfin, la "chambre aux deux terrasses" est le clou du spectacle. Secrète, intime, elle donne sur une terrasse de 50 m² garnie de lauriers roses... et sur un petit escalier, menant à une seconde plate-forme, plus romantique, "avec une vue imprenable à 360° sur la Collégiale, le Mont Ventoux, le Lubéron et les vieux toits du quartier", explique Carole Gayet. Epoustouflant !
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Entrée et portail
L'entrée de la demeure présente de superbes pierres anciennes. On entrevoit la fontaine en forme d'abreuvoir, créée sur mesure pour la maison d'hôte.
Le patio, la première terrasse
Le patio est le cœur de la demeure. La magnifique verrière du jardin d'hiver le longe, et apparaît au bout la cuisine. Là encore, fer forgé et bois se disputent la vedette.
Une cave à vin dans un ancien puits
En dégageant la dalle en ciment du rez-de-chaussée, les propriétaires découvrent un ancien puits, qu'ils réhabilitent. Ils construisent également cette cave à vin, fermée par une baie vitrée anti-UV pour faire écho au jardin d'hiver.
Salon et cheminée
Qui pourrait croire que sur ce mur, aujourd'hui dans le salon, se dressait l'abreuvoir des chevaux qui dormaient dans les écuries de l'Auberge du cheval blanc ?
Une cuisine comme un espace familial
La grande cuisine mélange plans de travail en zinc, carreaux de Salerne rouge et billot en bois. On y trouve également un coin de repos pour discuter avec le cuistot !
A droite, on devine les portes de style industriel qui donnent sur le bureau de la propriétaire.
La suite aux oliviers
Au premier étage, l'on trouve la suite aux oliviers, de 60 m², et sa chambre donnant sur la terrasse.
Salon de la suite aux oliviers
Le petit salon attenant transforme cette suite en un véritable petit appartement.
Terrasse de la suite aux oliviers
Une grande terrasse privative, orientée plein sud, est associée à cette suite. On y trouve de magnifiques oliviers anciens, et une vue sur le patio et le jardin d'hiver.
Chambre de maître
Toujours au premier étage, les appartements privatifs des propriétaires. Chambre, salle de bains, chambre d'amis, tout est prévu pour faire de la Carol'isle une véritable maison de famille.
Bureau de Monsieur
Au bout du premier étage, un escalier mène au second étage, au bureau du propriétaire. Un lieu masculin et feutré.
Loft de l'écrivain
Sous les toits, au second étage, le loft de l'écrivain appelle à la détente. Tête de lit rouge et poutres grises apportent un calme propice à l'écriture...
Terrasse du Loft de l'écrivain
... sur la terrasse, par exemple ! Là encore, la plate-forme privative donne sur le patio et offre une très belle vue.
Salle de bains du Loft de l'écrivain
Dans la salle de bains, une coiffeuse et son miroir en triptyque rappelle le style industriel du reste de la demeure.
Chambre aux 2 terrasses
Enfin, la dernière pièce est la chambre aux 2 terrasses. Plus petite, elle est l'atout intimité de la demeure.
Première terrasse de la Chambre aux 2 terrasses
La chambre donne sur une première plate-forme avec vue sur le patio, et à un escalier (à gauche) qui amène à une seconde terrasse, avec une vue incroyable à 360° sur la région !
Salle de bains de la Chambre aux 2 terrasses
Dans les douches, Carole Gayet a créé des bancs, dans lesquels elle a fait passer les tuyaux d'eau chaude, pour chauffer naturellement ces assises !