Une société d'investissement dans les énergies renouvelables, Energie Partagée Investissement, a obtenu le visa de l'autorité des marchés financiers (AMF) pour lever des fonds auprès de particuliers.
Energie Partagée Investissement, qui finance des projets dans les domaines photovoltaïque, biomasse ou éolien, est une société gérée par la NEF (Nouvelle Economie Fraternelle), une coopérative de finances solidaires. Elle respecte à ce titre une charte qui promeut «la réappropriation par les citoyens et les collectivités» de leur production et de leur consommation d'énergie.
Selon le même document, la finalité est non spéculative : les investissements sont réalisés pour être directement exploités et la rémunération du capital est limitée. Une partie des bénéfices a pour objectif d'être affectée à la dimension pédagogique et à l'investissement dans de nouveaux projets citoyens ou des actions de solidarité.
Le prospectus financier soumis à l'AMF prévient qu'en dessous de 5 ans de détention des parts (100 euros chacune), il est probable que l'investisseur ne récupère pas sa mise, du fait d'un long délai de rentabilisation des projets financés. Jean-Pierre Savin, l'un des gestionnaires, déclare à l'AFP : «On vise 4 % en moyenne par an, pour quelqu'un qui est resté 10 ans».
Energie Partagée Investissement est liée à Enercoop, fournisseur d'électricité verte aux particuliers, cofondé par Greenpeace et la NEF. Enercoop achète aujourd'hui son électricité hors de France, faute d'offre suffisante dans l'Hexagone. L'un des projets d'Energie Partagée Investissement est l'implantation dans le Morbihan de quatre éoliennes de 2 MW à l'initiative d'une association locale. La production annuelle du parc Bégawatts, est estimée à 20.400 MWh, soit l'équivalent de la consommation électrique de 8.000 foyers (hors chauffage).