Une mission d'information sur les ascenseurs parisiens a enquêté sur «les difficultés rencontrées dans l'entretien, la maintenance, la réparation et la mise aux normes des ascenseurs à Paris». Après de nombreuses auditions, elle suggère d'installer des boîtes noires pour comptabiliser les pannes d'ascenseurs. Détails et réaction de la Fédération des ascenseurs.
Une mission d'information sur les ascenseurs parisiens a été lancée pour enquêter sur «les difficultés rencontrées dans l'entretien, la maintenance, la réparation et la mise aux normes des ascenseurs à Paris». Toutefois, selon un élu du 13ème arrondissement faisant partie de cette commission, «cela a été compliqué d'auditionner les ascensoristes, qui ne regardaient pas d'un bon œil cette mission», dénonçant les «dérapages financiers» d'ascensoristes qui, «lors de travaux obligatoires, en ont profité pour gonfler les factures».
La mission «a recueilli des statistiques provenant de diverses sources, qui donnent des chiffres de taux de pannes allant de un à trois». Elle préconise par conséquent de mettre des «boîtes noires (télésurveillance)» qui permettraient de dénombrer les pannes notamment pour calculer des pénalités aux ascensoristes. «On demande que l'ensemble des pénalités versées aux bailleurs par les ascensoristes reviennent aux locataires sous forme d'allègement de charges, portage et investissement pour le fonctionnement des ascenseurs», indique un des acteurs de la commission. Autre réclamation de la commission, la mise en place d'un guide de l'ascenseur sur le site ascenseurs-paris.fr et l'accès d'une offre d'avocat dédiée aux demandes en référé des victimes de panne.
Réaction de la Fédération des ascenseurs
De son côté, la Fédération des ascenseurs a réagi vivement à cette enquête, revenant notamment sur le point concernant les devis : «Contrairement aux allégations actuelles, les devis qui diffèrent ne concernent pas généralement les mêmes réparations ou interventions. Par exemple, une tôle chasse pieds anti-chute peut aller de 450 euros, s'il s'agit d'une simple tôle à rajouter, à 2.000 à 3.000 euros pour un élément rétractable et silencieux». Au final, la fédération regrette «ces conclusions hâtives et critiques, sans qu'un travail commun autour des éléments collectés à l'occasion de cette enquête n'ait pu être effectué». Avant d'ajouter que le nombre d'accidents pour les appareils mis en sécurité «a diminué de 20%».