Faisant fi de la conjoncture économique au Liban, la Société libanaise pour le développement et la reconstruction du centre de Beyrouth (Solidere) espère commencer prochainement la reconstruction des vieux "souks", âme perdue de la capitale.
Point de mire du centre de la ville, les souks de Beyrouth - détruits par les 15 années de guerre du Liban (1975-90) puis par le frénésie de démolition dans l'immédiat après-guerre - constituent un projet gigantesque regroupant sur une surface au sol de 60.000 m2 commerces, bureaux et loisirs.
Son coût est estimé à 100 millions de dollars.
"Nous attendons le permis de construire qu'on espère obtenir rapidement pour démarrer les travaux" prévus depuis déjà cinq ans, a indiqué à l'AFP Mounir Douaidy, directeur général de Solidere.
Créée il y a dix ans par le Premier ministre Rafic Hariri et chargée par l'Etat de la reconstruction du centre-ville dévasté, Solidere a affiché un bénéfice net de 41 millions de dollars pour l'année 2002, soit environ deux fois et demi le bénéfice de 1994 (18 M USD).
Pour 2003, M. Douaidy se montre prudemment optimiste, estimant que "les bénéfices seront moindres que l'an dernier".
Selon lui, "si le projet des souks démarre en 2004, cela nous permettra de de doubler en 2006 nos revenus locatifs dans le centre-ville, estimés à 15 M USD en 2003". Ces revenus ont presque doublé ces trois dernières années. En 2000, ils se montaient à 8 M USD.
Les ventes de terrains constituent toutefois l'activité principale de Solidere. En 2002, elles ont rapporté 122 millions de dollars et quelque 8 M pour les six premiers mois de l'an dernier, auxquelles il faut ajouter 86 M de contrats signés mais pas encore réalisés, un montant jugé "insuffisant" par M. Douaidy, mais qui s'explique par la mauvaise conjoncture économique.
Mais pour Solidere, les efforts sont aujourd'hui concentrés sur les "souks" traditionnels. "Les vestiges archéologiques du site phénico-perse et de la muraille médiévale sont incorporés au projet qui intègre également des éléments des vieux souks: damiers des rues anciennes, +portes+ d'accès et places paysagées", explique-t-on chez Solidere.
Le projet se décline en cinq blocs principaux, avec des constructions peu élevées.
La partie centrale des souks, qui comptera 200 boutiques réparties sur 30.000 m2, a été confiée à l'architecte espagnol Rafael Moneo.
Deuxième bloc, "la reconstitution du souk des bijoutiers, en partie vendu, a été confiée à l'architecte anglais Kevin Dash associé au Libanais Rafic Khoury", selon M. Douaidy.
Et au centre du projet sera construit un grand magasin sur l'ancien site de Khan Antoun Bey, inspiré de l'architecture du caravansérail ottoman, ajoute-t-il
Ce khan, un des plus beaux caravansérails de Beyrouth, entièrement détruit, était un ancien édifice ottoman bâti par Antoun Bey Najjar, un négociant ayant fait fortune à Constantinople.
Ce caravansérail ne sera pas construit à l'identique mais assurera "le lien entre l'ancien et le nouveau", selon l'architecte libanais Nabil Tabbara, chargé de ce projet.
Un grand centre de loisirs regroupera des cinémas dotés d'un dôme Imax tridimensionnel sur le modèle de la Géode à Paris.
La réalisation de ce centre, qui se dresse sur trois niveaux, a été confiée aux Français Denise Valode et Jean Pistre associés à la Libanaise Annabel Karim Kassar.
De nombreux détracteurs du projet se plaignent "de l'absence d'âme" de cet îlot de luxe, centre de cette "république marchande", comme l'appelle l'historien Samir Kassir dans son livre récent "Histoire de Beyrouth". Mais M. Douaidy reste confiant: "Il faut donner du temps, peut-être 10-15 ans, et l'âme reviendra alors".
Son coût est estimé à 100 millions de dollars.
"Nous attendons le permis de construire qu'on espère obtenir rapidement pour démarrer les travaux" prévus depuis déjà cinq ans, a indiqué à l'AFP Mounir Douaidy, directeur général de Solidere.
Créée il y a dix ans par le Premier ministre Rafic Hariri et chargée par l'Etat de la reconstruction du centre-ville dévasté, Solidere a affiché un bénéfice net de 41 millions de dollars pour l'année 2002, soit environ deux fois et demi le bénéfice de 1994 (18 M USD).
Pour 2003, M. Douaidy se montre prudemment optimiste, estimant que "les bénéfices seront moindres que l'an dernier".
Selon lui, "si le projet des souks démarre en 2004, cela nous permettra de de doubler en 2006 nos revenus locatifs dans le centre-ville, estimés à 15 M USD en 2003". Ces revenus ont presque doublé ces trois dernières années. En 2000, ils se montaient à 8 M USD.
Les ventes de terrains constituent toutefois l'activité principale de Solidere. En 2002, elles ont rapporté 122 millions de dollars et quelque 8 M pour les six premiers mois de l'an dernier, auxquelles il faut ajouter 86 M de contrats signés mais pas encore réalisés, un montant jugé "insuffisant" par M. Douaidy, mais qui s'explique par la mauvaise conjoncture économique.
Mais pour Solidere, les efforts sont aujourd'hui concentrés sur les "souks" traditionnels. "Les vestiges archéologiques du site phénico-perse et de la muraille médiévale sont incorporés au projet qui intègre également des éléments des vieux souks: damiers des rues anciennes, +portes+ d'accès et places paysagées", explique-t-on chez Solidere.
Le projet se décline en cinq blocs principaux, avec des constructions peu élevées.
La partie centrale des souks, qui comptera 200 boutiques réparties sur 30.000 m2, a été confiée à l'architecte espagnol Rafael Moneo.
Deuxième bloc, "la reconstitution du souk des bijoutiers, en partie vendu, a été confiée à l'architecte anglais Kevin Dash associé au Libanais Rafic Khoury", selon M. Douaidy.
Et au centre du projet sera construit un grand magasin sur l'ancien site de Khan Antoun Bey, inspiré de l'architecture du caravansérail ottoman, ajoute-t-il
Ce khan, un des plus beaux caravansérails de Beyrouth, entièrement détruit, était un ancien édifice ottoman bâti par Antoun Bey Najjar, un négociant ayant fait fortune à Constantinople.
Ce caravansérail ne sera pas construit à l'identique mais assurera "le lien entre l'ancien et le nouveau", selon l'architecte libanais Nabil Tabbara, chargé de ce projet.
Un grand centre de loisirs regroupera des cinémas dotés d'un dôme Imax tridimensionnel sur le modèle de la Géode à Paris.
La réalisation de ce centre, qui se dresse sur trois niveaux, a été confiée aux Français Denise Valode et Jean Pistre associés à la Libanaise Annabel Karim Kassar.
De nombreux détracteurs du projet se plaignent "de l'absence d'âme" de cet îlot de luxe, centre de cette "république marchande", comme l'appelle l'historien Samir Kassir dans son livre récent "Histoire de Beyrouth". Mais M. Douaidy reste confiant: "Il faut donner du temps, peut-être 10-15 ans, et l'âme reviendra alors".