Grâce à un procédé d'impression numérique particulier, Ciments Calcia propose un parement béton pictural totalement personnalisable. La façade d'un bâtiment de bureaux vendéen a été décorée d'une photographie panoramique pour un résultat saisissant. Découverte.
Le béton sait se faire oublier. Loin d'être toujours gris, il gagne peu à peu en qualités esthétiques en se faisant tour à tour ciré, translucide ou ultrablanc. Aujourd'hui il devient pictural, grâce à un nouveau procédé d'impression numérique, capable de reproduire précisément des photographies à l'échelle d'une façade entière. Elu "Produit du BTP par les professionnels" en 2015, le système constructif "i.design Effix Architecture" de Ciments Calcia (groupe Heidelberg Cement) se compose d'un parement béton, réalisé à partir du mortier très haute performance i.design Effix Arca, très léger et ductile, maintenu sur une ossature en aluminium grâce au dispositif d'accrochage Véticlip-Vétisol. Cette dernière est liaisonnée à la structure porteuse du bâtiment par l'intermédiaire de pattes métalliques. L'ensemble est un produit sous avis technique qui présente une autre particularité : celle de pouvoir être imprimé à la demande, avec une photographie au format XXL.
A mi-chemin entre l'impression et la gravure
C'est l'artiste Fabrice Davenne (voir encadré en page 2) qui a développé la technologie des encres nécessaires à la bonne tenue de cette impression, en partenariat avec les laboratoires R&D d'Italcementi à Bergame et de Technodes SAS à Guerville (Yvelines). Ces derniers travaillaient à un pré-mélange constitué de sable, fibres de verre alcali résistantes, liants et adjuvants, permettant d'obtenir un matériau fluide et autoplaçant, facile à travailler. L'architecte Anthony Tesson a choisi d'utiliser ce dispositif d'impression pour décorer le bardage d'un immeuble situé à Château-d'Olonne (Vendée). Ciments Calcia précise : "Le maître d'ouvrage Sipo Philam et le cabinet d'architectes Pelleau & associés ont pris le parti d'évoquer la côte vendéenne". S'ils envisagent d'abord de juxtaposer plusieurs clichés, ils relèvent ensuite un défi, celui de mettre en scène une seule photographie panoramique sur les 110 x 6 mètres de développé de la façade. En plus de l'impression sur béton, l'aspect "roche et dune" est même renforcé par un matriçage, avec des reliefs de 2,5 cm de profondeur. Anthony Besson précise : "Il ne fallait laisser aucun doute sur le fait que cette façade était en béton tatoué d'une image et qu'il ne s'agissait pas d'une simple photographie apposée sur un parement lambda plus usuel. Le choix d'un effet matricé renforce l'aspect béton, tout comme le choix d'une photo en noir & blanc, et non en couleurs, pour un rendu plus brut".
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