Des centaines d'ouvriers s'affairent à mettre la touche finale à la nouvelle bibliothèque nationale du Bélarus, une immense construction de verre et de béton rappelant un diamant taillé, au centre d'une opération de prestige lancée par l'autoritaire président Alexandre Loukachenko.
Le bâtiment de plus de 100.000 mètres carrés, de couleur bleue, est un polyèdre de plus de 72 mètres de haut. Il doit contenir 22 salles de lecture.
«C'est un bâtiment unique: un rhombicuboctaèdre de 200 m de diamètre reposant sur une base très étroite: seulement 24 m sur 24, explique le chef du chantier Viktor Bondarenko. Cela a été très difficile à construire».
Les travaux, qui ont débuté en novembre 2002, sont menés jour et nuit par une équipe de 2.000 ouvriers du bâtiment venus des quatre coins du pays.
Le projet, dont le coût est évalué à 300 millions de dollars, a été financé par l'Etat et en partie par des dons de l'étranger, notamment de la Chine et de l'Irak à l'époque où Saddam Hussein était encore au pouvoir.
«Le diamant incarne la perfection et la couleur bleu est celle des lacs et des rivières du Bélarus», affirme l'un des concepteurs du projet qui préfère garder l'anonymat.
«Mais cette forme a également un aspect pratique car elle facilite la circulation des livres, depuis les archives vers les salles de lecture», ajoute-t-il.
La construction est presque achevée et des ouvriers-alpinistes posent actuellement les dernières vitres sur les bords du polyèdre, une opération particulièrement délicate.
Mais l'ouverture de la bibliothèque prévue cet automne a été reportée par le président Loukachenko qui souhaite apporter des modifications au bâtiment en vue du sommet de la CEI (Communauté des Etats indépendants) qui doit se tenir à Minsk en mai 2006.
Alexandre Loukachenko, qui a participé activement à la construction du bâtiment, compte y avoir des bureaux, affirme un autre responsable du chantier, Iouri Klimovitch.
L'édifice abritera également des compagnies de hautes technologies. «La bibliothèque sera une Silicon Valley bélarusse», soutient Iouri Klimovitch.
La bibliothèque doit être complètement achevée pour le sommet de la CEI qui se déroulera en pleine campagne électorale pour l'élection présidentielle de juillet lors de laquelle Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, compte briguer un troisième mandat.
Le projet du président n'a pas que des partisans au Bélarus.
«Les représentants du pouvoir parlent de la nouvelle bibliothèque comme d'un temple du livre, mais ce sont les mêmes personnes qui font pression depuis dix ans sur l'Union des écrivains du Bélarus», écrit l'hebdomadaire Nacha Niva.
Le journal s'interroge également sur la nécessité d'avoir une bibliothèque aussi grande, alors qu'avec les nouvelles technologies telles que l'Internet, les gens passent moins de temps dans les salles de lecture.
«C'est comme si les autorités bélarusses voulaient croire qu'elles sont toujours dans les années 1970 et que le temps s'est arrêté», écrit Nacha Niva.
«C'est un bâtiment unique: un rhombicuboctaèdre de 200 m de diamètre reposant sur une base très étroite: seulement 24 m sur 24, explique le chef du chantier Viktor Bondarenko. Cela a été très difficile à construire».
Les travaux, qui ont débuté en novembre 2002, sont menés jour et nuit par une équipe de 2.000 ouvriers du bâtiment venus des quatre coins du pays.
Le projet, dont le coût est évalué à 300 millions de dollars, a été financé par l'Etat et en partie par des dons de l'étranger, notamment de la Chine et de l'Irak à l'époque où Saddam Hussein était encore au pouvoir.
«Le diamant incarne la perfection et la couleur bleu est celle des lacs et des rivières du Bélarus», affirme l'un des concepteurs du projet qui préfère garder l'anonymat.
«Mais cette forme a également un aspect pratique car elle facilite la circulation des livres, depuis les archives vers les salles de lecture», ajoute-t-il.
La construction est presque achevée et des ouvriers-alpinistes posent actuellement les dernières vitres sur les bords du polyèdre, une opération particulièrement délicate.
Mais l'ouverture de la bibliothèque prévue cet automne a été reportée par le président Loukachenko qui souhaite apporter des modifications au bâtiment en vue du sommet de la CEI (Communauté des Etats indépendants) qui doit se tenir à Minsk en mai 2006.
Alexandre Loukachenko, qui a participé activement à la construction du bâtiment, compte y avoir des bureaux, affirme un autre responsable du chantier, Iouri Klimovitch.
L'édifice abritera également des compagnies de hautes technologies. «La bibliothèque sera une Silicon Valley bélarusse», soutient Iouri Klimovitch.
La bibliothèque doit être complètement achevée pour le sommet de la CEI qui se déroulera en pleine campagne électorale pour l'élection présidentielle de juillet lors de laquelle Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, compte briguer un troisième mandat.
Le projet du président n'a pas que des partisans au Bélarus.
«Les représentants du pouvoir parlent de la nouvelle bibliothèque comme d'un temple du livre, mais ce sont les mêmes personnes qui font pression depuis dix ans sur l'Union des écrivains du Bélarus», écrit l'hebdomadaire Nacha Niva.
Le journal s'interroge également sur la nécessité d'avoir une bibliothèque aussi grande, alors qu'avec les nouvelles technologies telles que l'Internet, les gens passent moins de temps dans les salles de lecture.
«C'est comme si les autorités bélarusses voulaient croire qu'elles sont toujours dans les années 1970 et que le temps s'est arrêté», écrit Nacha Niva.