Les directeurs des centres hospitaliers universitaires (CHU) ont lancé un cri d'alarme afin d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur leurs difficultés budgétaires. Ils réclament au moins 6 milliards d'euros pour rénover leurs infrastructures immobilières, dont 45% du parc est considéré comme vétuste.
Dans une étude prospective remise au ministre de la Santé, la Conférence des directeurs des 31 CHU de France évalue à 45% le taux de vétusté des établissements hospitalo-universitaires.
"Les besoins d'investissements immobiliers devraient presque tripler par rapport à ce qu'ils ont été au cours des cinq dernières années", préconise l'étude, qui observe que 85% de l'immobilier des CHU a plus de vingt ans.
Le ministre de la Santé, Jean-François Mattei, avait lui-même reconnu en juillet que le taux de vétusté des hôpitaux avait atteint "un seuil préoccupant", le chiffrant à 68% pour l'ensemble des établissements en 2000.
"Au rythme actuel des investissements, il faudrait 13 ans pour effectuer une mise à niveau de l'immobilier et des équipements", avait-il déploré.
"La dernière grande vague d'investissements dans les CHU remonte aux années 70", rappelle le président de la Conférence des directeurs de CHU, Daniel Moinard. Depuis, les investissements dans les infrastructures ont été réduits à la portion congrue et "ce sont les bâtiments qui ont le plus souffert", indique-t-il.
En effet, les CHU ont dû en priorité consacrer leurs fonds d'investissements à la mise aux normes de sécurité des installations et à l'achat d'équipements médicaux d'autant plus lourds et coûteux qu'ils assurent la prise en charge des pathologies les plus aiguës et ont également une mission de recherche.
A cela s'est ajouté un alourdissement des dépenses de fonctionnement (augmentation des frais de personnel, accroissement continu du coût de la maladie,...) et un accroissement des contraintes budgétaires sur les hôpitaux au niveau national, selon M. Moinard.
Ainsi, les CHU devraient afficher un déficit cumulé de 300 millions d'euros fin 2002, sur un budget de 12 milliards d'euros, tandis que le déficit cumulé de l'ensemble des hôpitaux publics pourrait atteindre 1,5 milliard d'euros, sur un budget de 44 milliards d'euros.
Jean-François Mattei, lui-même ancien praticien hospitalier, a déjà débloqué 300 millions d'euros pour aider les hôpitaux à combler leurs déficits en 2002, "un premier pas important" selon les directeurs d'hôpitaux.
Le ministre a également annoncé le lancement d'un grand plan quinquennal d'investissement, baptisé "Hôpital 2007", pour soutenir les opérations immobilières, la rénovation des systèmes d'informatisation et la modernisation des gros équipements.
Ce plan destiné à l'ensemble des établissements publics et privés a été chiffré à 6 milliards d'euros sur cinq ans, une somme qui serait largement insuffisante selon l'évaluation faite par les CHU, d'autant que cet engagement dépend encore d'un arbitrage gouvernemental et que son montant n'est nullement acquis.
"Les besoins d'investissements immobiliers devraient presque tripler par rapport à ce qu'ils ont été au cours des cinq dernières années", préconise l'étude, qui observe que 85% de l'immobilier des CHU a plus de vingt ans.
Le ministre de la Santé, Jean-François Mattei, avait lui-même reconnu en juillet que le taux de vétusté des hôpitaux avait atteint "un seuil préoccupant", le chiffrant à 68% pour l'ensemble des établissements en 2000.
"Au rythme actuel des investissements, il faudrait 13 ans pour effectuer une mise à niveau de l'immobilier et des équipements", avait-il déploré.
"La dernière grande vague d'investissements dans les CHU remonte aux années 70", rappelle le président de la Conférence des directeurs de CHU, Daniel Moinard. Depuis, les investissements dans les infrastructures ont été réduits à la portion congrue et "ce sont les bâtiments qui ont le plus souffert", indique-t-il.
En effet, les CHU ont dû en priorité consacrer leurs fonds d'investissements à la mise aux normes de sécurité des installations et à l'achat d'équipements médicaux d'autant plus lourds et coûteux qu'ils assurent la prise en charge des pathologies les plus aiguës et ont également une mission de recherche.
A cela s'est ajouté un alourdissement des dépenses de fonctionnement (augmentation des frais de personnel, accroissement continu du coût de la maladie,...) et un accroissement des contraintes budgétaires sur les hôpitaux au niveau national, selon M. Moinard.
Ainsi, les CHU devraient afficher un déficit cumulé de 300 millions d'euros fin 2002, sur un budget de 12 milliards d'euros, tandis que le déficit cumulé de l'ensemble des hôpitaux publics pourrait atteindre 1,5 milliard d'euros, sur un budget de 44 milliards d'euros.
Jean-François Mattei, lui-même ancien praticien hospitalier, a déjà débloqué 300 millions d'euros pour aider les hôpitaux à combler leurs déficits en 2002, "un premier pas important" selon les directeurs d'hôpitaux.
Le ministre a également annoncé le lancement d'un grand plan quinquennal d'investissement, baptisé "Hôpital 2007", pour soutenir les opérations immobilières, la rénovation des systèmes d'informatisation et la modernisation des gros équipements.
Ce plan destiné à l'ensemble des établissements publics et privés a été chiffré à 6 milliards d'euros sur cinq ans, une somme qui serait largement insuffisante selon l'évaluation faite par les CHU, d'autant que cet engagement dépend encore d'un arbitrage gouvernemental et que son montant n'est nullement acquis.