Le groupe 3F, premier gestionnaire de logements sociaux en France (128.000 HLM), a annoncé avoir mis sur le marché 3.000 nouveaux HLM en 2001, soit une augmentation de 50% sur 2000, grâce à une stratégie consistant à acquérir des immeubles existants pour les transformer en HLM.

"Pour éviter de subir de plein fouet la hausse du foncier due à la pénurie de terrains disponibles, nous privilégions l'achat d'immeubles existants, notamment auprès des grands groupes financiers (assureurs, banques...) qui cèdent peu à peu leur patrimoine", a indiqué Michel Ceyrac, président de 3F.
Sur les 3.000 nouveaux logements, 60% proviennent d'immeubles acquis.

"En 2002, nous devrions poursuivre cette politique et mener également des opérations de restructuration urbaine pour renouveler près du quart de notre patrimoine en Ile-de-France", a indiqué M. Ceyrac.

Le groupe 3F évalue à 25.000 le nombre de logements devant faire l'objet de rénovations d'ici 2012. Ces opérations font partie des grands enjeux de la politique de la ville et sont destinées à réhumaniser certains quartiers en difficulté.

Les organismes constructeurs de logements sociaux, souvent critiqués par le gouvernement pour leur prudence à produire de nouveaux logements, ont été plus actifs en 2001 en lançant davantage de programmes de construction, encouragés par les facilités financières accordées par les pouvoirs publics. Au total, 56.000 HLM sont sortis de terre en 2001 contre 40.000 environ les années précédentes.

Cette relance est avant tout le fait d'une politique d'achat de patrimoine existant et non de création de nouveaux programmes compte tenu de la raréfaction des terrains disponibles dans les endroits bien situés.

Les immeubles acquis peuvent dans certains cas être transformés ou restent en l'état et les locataires existants deviennent des habitants du parc social.
Pour certains locataires le fait de passer sous pavillon HLM peut se traduire par une baisse de loyer si ses ressources sont inférieures aux plafonds de ressources fixés par l'organisme HLM.

Les organismes HLM sont soumis à une stricte réglementation des loyers en contrepartie des avantages financiers qui leur sont accordés par les pouvoirs publics. Les loyers peuvent être de moitié inférieurs à ceux pratiqués dans le parc privé. Pour pouvoir intégrer un logement HLM, les locataires doivent disposer de ressources inférieures aux plafonds, ces plafonds étant différents selon la situation familiale et la localisation du logement.

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