Selon une enquête de la FCGA, les TPE ont renoué avec la croissance l'année dernière. Toutefois, certaines filières ont continué à souffrir de la conjoncture en 2010. C'est le cas notamment des entreprises des travaux publics et du terrassement ou encore de la plomberie. Détails en chiffres.
Si, dans l'ensemble, l'activité des TPE s'est bien portée en 2010 avec une hausse du chiffre d'affaires de +0,7%, des disparités apparaissent d'une filière à l'autre. Tel est le bilan de l'enquête de la FCGA (Fédération des centres de gestion agrées), réalisée en partenariat avec la Banque Populaire. «Clairement, 2010 a été une année de transition : les entrepreneurs ont encore souffert, mais ils ont aussi commencé à voir le bout du tunnel. Pour autant, tout n'est pas gagné : de nombreux secteurs sont toujours affaiblis par deux années particulièrement éprouvantes», déclare Christiane Company, Présidente de la FCGA.
En 2010, sur les 12 secteurs analysés, 11 améliorent globalement leurs performances et un seul (les métiers de la santé) affiche un niveau d'activité en recul comparativement à l'année précédente (+0,3 % contre +1,5 % en 2009). «Toutefois, ce diagnostic général dissimule d'importantes variations de chiffres d'affaires selon les professions, même au sein d'une même filière», indique l'étude.
Au palmarès, l'électroménager-TV-HIFI , la carrosserie automobile, les cavistes se classent sur les trois premières marches du podium avec des hausses respectives de leur activité de + 12,2 %, +10% et +9%. D'autres secteurs peuvent aussi se targuer d'afficher de belles performances. Ainsi, le chiffre d'affaires des agences immobilières progressent de +7,4 % (contre -14,6 % en 2009), celui des parcs et jardins de +2,5 % (contre -1,1 % en 2009), celui des menuisiers de +1,6% (contre -2,2 % en 2009) et celui des peintres en bâtiment de +1,2 % (contre -1,0 % en 2009).
Les filières en recul
A contrario, les magasins de bricolage enregistrent un chiffre d'affaires en recul de -6,6 %. Une des raisons évoquées par l'étude est la concurrence des grandes chaînes du secteur et des nouvelles enseignes de bricolage low-cost. Autre lanterne rouge du classement, les entreprises de travaux publics et de terrassement dont le CA diminue de -6 % après une année 2009 déjà difficile (-4,1 %). «Les TPE du bâtiment confirment leurs difficultés à accéder aux marchés publics. Baisse de la commande publique, diminution des moyens financiers des collectivités locales, impact des intempéries sur la programmation des chantiers, désengagement de l'État de la maîtrise d'œuvre publique : les facteurs pouvant expliquer cette déroute sont multiples», note l'étude. Enfin, les TPE de la plomberie ne sont pas épargnées avec une chute de leur activité de -3,2 %, contre +0,7 % en 2009.
